Soirée symphonique avec Tire le coyote

Tire le coyote (l'auteur-compositeur-interprète Benoit Pinette, dans la vie de tous les jours) compte mettre de l'avant son vaste catalogue lors de ce concert très spécial. Il y présentera certains de ses grands succès, mais aussi des perles rares. En tout, il compte y interpréter une bonne quinzaine de chansons.

« Ce qui est plaisant, c'est que ce contexte symphonique m'a permis de ressortir des chansons que j'avais très peu ou même pas du tout joué en spectacle. Avec des arrangements symphoniques, ça leur donne une tout autre vie », explique l'artiste de Québec.

Parmi ces pépites, il cite en exemple les pièces Comment te dire de l'album Désherbage (sacré album folk de l'année au Gala de l'ADISQ en 2018) et L'âge d'or vaut rien (tirée de Mitan, 2013).

Le public aura ainsi droit à un vaste survol du répertoire de Tire le coyote, de ses débuts jusqu'à son sixième album Dynastie (2024). « Il y a des chansons de tous les albums et des « incontournables » que je me devais d'inclure telles Le ciel est backorder (Désherbage), Chainsaw ou Calfeutrer les failles (Mitan), précise-t-il.

Des morceaux de Ventouse, un album-surprise au caractère très engagé sorti au printemps dernier, ne figurent toutefois pas au programme. « Je n'avais pas envie d'inclure des chansons de Ventouse, c'est un choix pour moi. C'est vraiment une petite bibite qui mérite de vivre seule, parce que c'est quelque chose que j'ai enregistré de manière très différente, de manière très dépouillée, seul, puis je veux que ces chansons vivent de cette façon-là », dit-il.

Complices musicaux

Lors de cette soirée, en plus des membres de l'OSQ sous la direction de Julien Proulx, Benoit Pinette pourra compter sur le batteur Kevin Warren, un collaborateur régulier, et sur l'arrangeur Gabriel Desjardins qui, en plus d'avoir adapté le matériel de l'artiste, prendra place au piano le temps du concert.

« Je trouvais ça cool que Gab puisse y être étant donné que ce sont ses arrangements. Il m'a dit : « Tu sais, à chaque fois que j'ai travaillé sur des arrangements symphoniques, je n'ai jamais été sur scène ». Pis c'est là que je lui ai dit : « Cette fois, tu vas être avec moi! » », raconte Benoit.

Gabriel Desjardins pourra ainsi vivre le fruit de son travail sous l’œil du public et avec l'OSQ. « En même temps, il me sert de pilier sur scène étant donné que je suis dans un contexte qui ne m'est pas familier », ajoute Benoit à propos de celui dont il apprécie particulièrement les talents d’arrangeur et son respect du matériel d'origine.

« Il peut, à certains moments, partir sur certaines envolées et se faire plaisir avec ses arrangements, mais en même temps, il respecte beaucoup l'essence même de la chanson », renchérit l'artiste.

Place à l'orchestre

Lors de cette soirée bien particulière, Benoit Pinette jouera de sal fidèle guitare pour quelques chansons seulement afin de céder la place aux musiciens symphoniques. « J'ai fait le choix de seulement chanter, ce qui est un grand défi pour moi, raconte l'artiste. Disons que je n'ai pas le mouvement de l'interprète. En gros, je ne sais pas quoi faire de mes mains quand je n'ai pas de guitare! ». Celui-ci souhaitait à prime abord mettre en lumière ses morceaux sous un jour symphonique, plutôt que leur côté folk.

Genèse d'un concert

L'idée d'un concert symphonique de Tire le coyote germe depuis de nombreuses années.

« Ça fait longtemps que ça me trotte en tête. Il en avait été question avant la pandémie avec Michel Côté (alors directeur de la programmation au Grand Théâtre et maintenant retraité). Puis il y a eu la pandémie. » L'an dernier, l'occasion de jouer avec un ensemble symphonique s'est présentée de nouveau, mais à Drummondville! « Le chef Julien Proulx voulait mettre en branle un projet de show pop. Ils ont pensé à moi pour ça. Je me lançais là-dedans un peu tête première, puis ça a vraiment bien été », dit-il en faisant référence à cette aventure.

Emballé par cette expérience, Benoit Pinette a choisi de répéter l'exercice, toujours sous la direction de Julien Proulx, à Québec et aussi à Montréal en 2026.

Au Grand Théâtre, Tire le coyote jouera « à la maison » auprès de l'Orchestre symphonique de Québec, le temps d'un concert qui promet d'être grandiose à la fois pour l'auditoire et mémorable pour l'artiste.

Tire le coyote symphonique sera présenté à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec le 4 mars 2026.