FEUILLE BLANCHE
Samuel St-Aubin
Installation cinétique
Commissaire : Ariane Plante

Présentée au STUDIOTELUS
Dès le 1er octobre 2025
Gratuit
Ouvert à tous les soirs de spectacles et le samedis de 12 h a 17 h*
*cet horaire est sujet à changements sans préavis
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Voyez également OSMOSE en exposition dans le Hall et à l'extérieur du Grand Théâtre
Apprenez-en plus sur la commissaire de l'exposition, Ariane Plante.
Description de l’oeuvre
Une page blanche contient à elle seule la promesse d’une œuvre en devenir. Il suffit d’un pli, d’un mouvement, d’un coup de crayon…
Suspendues au-dessus du STUDIOTELUS, dix-huit feuilles blanches, fixées par des fils à autant de dispositifs électroniques motorisés, montent et descendent en suivant une chorégraphie précise. Tantôt lents et irréguliers, parfois rapides et synchronisés, les mouvements de l’ensemble dessinent une valse indolente. Entre les ascensions et les chutes des feuilles, l'installation révèle une organisation fragile qui met en tension les effets imprévisibles de la gravité et le jeu mathématique des dispositifs électroniques. Aux détours de ses oscillations et soubresauts, Feuille blanche fait naître une poésie aérienne saisissante de simplicité.
Sur les cinq écrans ronds disposés derrière le bar de l’espace d’exposition, les vidéos dévoilent – à la manière de modes d’emploi inversés – des plans, des circuits et des motifs industriels, tous issus de la fabrication de l’œuvre cinétique suspendue. Élaborant un dialogue patient de calibrage, d’essais, de ratés et de reprises, des lignes nettes et régulières tracées à la main à l’aide d’un crayon HB y évoquent des gestes machinaux, presque industriels, mais posés par l’humain.
Avec Feuille blanche, tout comme avec plusieurs de ses œuvres précédentes, Samuel St-Aubin cherche à établir des liens métaphoriques entre le travail manuel, les gestes humains et des opérations menées par des machines. Il questionne la notion du temps, la précision, le rapport à la productivité et à l’effort, en particulier dans la création artistique. Par l’alliage d’une esthétique minimaliste à des techniques complexes, l’installation représente pour St-Aubin une forme de soulagement en regard de l’appréhension qu’on peut avoir envers des technologies. Bien qu’il fabrique tous ses systèmes et dispositifs lui-même – ceux de Feuille blanche étant paradoxalement les plus complexes qu’il ait jamais conçus – St-Aubin admet avoir développé avec le temps une sorte d’anxiété technologique, tant pour l’usage des technologies que pour leur fabrication.
« Créer à partir d’objets banals ou rudimentaires de la création, ici une feuille blanche, me permet de rééquilibrer une certaine charge, d’alléger la lourdeur que je ressens désormais face à la technologie que je mets en place. Le crayon et la feuille blanche me rappellent la candeur de mon enfance, le temps où j’apprenais à écrire et dessiner, en découvrant des univers de possibles infinis qui surgissaient de matériaux ordinaires, bruts, d’une grande simplicité. »
Texte de Samuel St-Aubin et Ariane Plante
Biographie de l'artiste
Samuel St-Aubin est actif dans le milieu des arts électroniques depuis plus de vingt ans. Ayant collaboré à titre de conseiller et de développeur auprès de plusieurs artistes et collectifs du Québec, il mène en parallèle sa propre pratique artistique, qu'il nourrit par la réalisation continue de nouveaux projets. Par des assemblages précis souvent inusités, par le détournement d’objets utilitaires, à qui il insuffle une nouvelle réalité, et par l’invention de dispositifs ingénieux, St-Aubin rappelle de manière poétique le banal de la vie quotidienne dans sa complexité et sa fluidité. L’artiste vit et travaille à Montréal.

Crédits
Idéation, création et réalisation | Samuel St-Aubin |
Commissaire aux arts technologiques - Grand Théâtre de Québec | Ariane Plante |
Une production du Grand Théâtre de Québec, avec la collaboration du Conseil des arts et des lettres du Québec. |
Projet réalisé grâce à la participation financière du Ministère de la culture et des communications du Québec.
Ce projet s’inscrit dans le contexte de la mise en œuvre de la mesure 63 du Plan culturel numérique du Québec.
