Dans la tête d'Hubert Proulx

Que ferais-tu si tu ne devais plus jamais travailler?
Je jouerais On s’lâche pas gratuitement partout à travers le Québec, je ferais des spectacles de musique gratuits aussi… et je voyagerais un peu.

Quelle a été ta plus grosse bêtise à vie?
Avoir refusé de jouer dans un film de Denis Villeneuve parce que j’avais un conflit d’horaire avec une lecture publique qui me donnait 300$. Je voulais être loyal envers la metteure en scène… Finalement, je n’ai même pas joué dans la pièce lorsqu’elle a été produite!

Ton moment préféré du spectacle On s’lâche pas?
Je dois avouer que mes moments préférés sont quand mon fils Viktor fait rire le public… Dans ces moments-là, je me sens moins coupable de lui faire manquer de l'école!

Dans quel contexte as-tu écrit ce spectacle?
J’ai fait beaucoup de créations dans ma carrière, mais toujours au service des autres. Je me suis dit qu’au lieu de donner mes idées à tout le monde, je devais avoir le courage de m’écrire un spectacle! Ensuite, comme je parle de modèle et de transmission, j’ai demandé à Viktor s’il voulait participer et il a dit oui sans hésiter. J’avais aussi envie d’être l'instigateur d’un projet où les concepteurs seraient traités avec respect et humanité. En plus, j’avais envie de raconter une histoire accessible, qui parle à tout le monde, peu importe la classe sociale.

Quel trait de ta personnalité aimerais-tu que les gens retiennent de toi?
Que je suis drôle et humaniste.

Quel est ton talent le plus surprenant?
Mon talent le plus surprenant est que j’utilise les sacres, les jurons québécois, pour en faire de la poésie. Pis ça marche en Tabar… Hahaha!

Quel rôle aurais-tu voulu interpréter?
J’aimerais jouer mon père dans une série télé. J’ai pris goût à le jouer dans le spectacle On s’lâche pas. C’est un personnage drôle et attachant. Il est exubérant et même s’il est très décomplexé, il finit par être très touchant.

Tu peux te téléporter où tu veux pour 48 heures, où vas-tu?
J’hésite entre aller dans le bois sur la terre familiale à Trinité-des-Monts… ou aller prendre un apéro en Bourgogne chez mon cousin Maxime.

Quelle musique t’accompagne en ce moment?
Le prochain album d’Émile Bilodeau qui sortira à l’automne prochain. Je fais la mise en scène de son spectacle solo donc je l’écoute constamment.

Quel souvenir d’enfance te réchauffe le cœur en particulier?
La fois où on a gagné un tournoi de baseball grâce à un coup de circuit que j’avais frappé. Toute ma famille était là. Mes parents venaient juste de se séparer et ils avaient repris cette fin de semaine-là. Je pensais que c’était grâce à mon coup de circuit… mais finalement, ils se sont reséparés deux semaines plus tard!

Ton plus beau trip de gang?
Je te dirais que On s’lâche pas c’en est un pas pire! Faire le tour du Québec avec mon fils pour jouer un spectacle qui est aimé du public, c’est plus grand que ce à quoi je pouvais aspirer dans mon métier!

Sinon, un autre beau trip de gang que j’ai vécu, c’est quand on a joué la pièce Cher Tchekhov! de Michel Tremblay au Théâtre du Nouveau Monde. Les actrices et les acteurs avec qui je jouais étaient vraiment agréables, on était tous très généreux entre nous, en plus de rire constamment. Les fous rires qu’on a eu! J’ai même versé une larme à la fin de la run de show. Viktor dirait « Oui mais papa, tu pleures tout le temps! » et je lui répondrais « Oui, mais cette fois-là, c’était pas pour rien! ».

Hubert Proulx sera de passage au Grand Théâtre le 14 juin 2025, ne le manquez pas!