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Photo : Christian Noël (Grand Théâtre), Catherine Vallières-Roland (Ville de Québec), Patricia Deslauriers, Simon Couillard et Michel Caron (Québec Jazz en Juin) (crédit : Les Festifs)

La ville vibrera au rythme de la cinquième édition du Festival Québec Jazz en Juin du 22 juin au 2 juillet 2023. Pour l'occasion, 10 concerts seront présentés au Grand Théâtre de Québec. On pourra notamment y voir Melody Gardot, Jordan Officer et Mino Cinelu, ainsi que des artistes qui repoussent les frontières du jazz tels Kokoroko et PlexusPlay.

Partenaire depuis la première édition, le Grand Théâtre devient la scène principale du festival pour les concerts de haut calibre. Que ce soit à la salle Octave-Crémazie, à la salle Louis-Fréchette ou au STUDIOTELUS, les amateurs de jazz en auront plein les oreilles.

Au programme

Le concert Signature de Québec Jazz en Juin, L’Expérience Joni Mitchell, réunira pour la première fois Karen Young et sa fille Coral Egan avec leurs visions respectives de la légendaire Joni Mitchell, à travers deux projets musicaux distincts présentés l’un à la suite de l’autre. Ce concert unique ouvrira le festival 2023 à la salle Octave-Crémazie le 22 juin.

« Karen Young et Coral Egan, mère et fille, deux grandes chanteuses québécoises, vont unir leurs projets respectifs en hommage à Joni Mitchell pour la première fois sur la même scène. Les deux concepts vont s'entrecroiser, avec de grands musiciens comme Yannick Rieu et Daniel Thouin. Ça va être fantastique », de dire le directeur de la production et de programmation du Festival Québec Jazz en Juin, Simon Couillard.

Melody Gardot, grande dame du jazz contemporain, fera vibrer la salle Louis-Fréchette le 27 juin dans un concert présenté par le Grand Théâtre. « C'est vraiment une artiste incroyable », lance Patricia Deslauriers, qui assume la direction artistique et la programmation de Québec Jazz en Juin.

Coral Egan et Yannick Rieu
Karen Young et Marianne Trudel
Melody Gardot et Philippe Powell
Coral Egan et Yannick Rieu sur scène
Karen Young et Marianne Trudel

Photo : Randy Cole

Melody Gardot et le pianiste Philippe Powell, qui l'accompagnera sur scène le 27 juin

Photo : Franco P. Tettamanti

Pour la première fois à Québec, le collectif anglais Kokoroko nous envoûtera par son groove world et afrobeat. Le vibraphoniste californien un brin déjanté PlexusPlay s'amènera quant à lui avec son concept riche en lumières et couleurs.

Le jazz standard et le jazz blues trouveront aussi leur place au Grand Théâtre. On pourra revoir le guitariste montréalais Jordan Officer et aussi entendre le percusionniste légendaire Mino Cinelu, accompagné pour l'occasion par les québécois Paul Brochu et Daniel Thouin.

« Une grande majorité des styles de jazz sont représentés. Ça, c'est important. Chaque personne peut trouver son jazz au Grand Théâtre », lance Mme Deslauriers, elle-même musicienne.

Le multi-instrumentiste Jean Derome, le groupe Crossroad Copeland, la trompettiste Rachel Therrien et le Gilles Bernard Quartet fouleront aussi les diverses scènes du Grand Théâtre lors de Québec Jazz en Juin.

Du jazz à l'année au Grand Théâtre de Québec

Même si, durant la belle saison, Québec Jazz en Juin fait vibrer la ville au rythme de cette musique aux racines américaines plus que centenaires, les amateurs de jazz de la ville ont de quoi se sustenter toute l'année. Le Grand Théâtre propose plusieurs concerts de jazz dans sa programmation.

« Il y a toujours eu, depuis des décennies, du jazz présenté au Grand Théâtre. Mon prédécesseur, Michel Côté, était aussi un grand mélomane et un amateur de jazz, qui a collaboré depuis les premiers instants, avec Québec Jazz en Juin. Quand je suis arrivé, je me suis dit qu'il fallait prendre acte du passé, mais aussi voir ce qu'on peut faire de plus? (...) J'aime souvent dire : préserver la mission, tout en étant dans l'innovation », explique Christian Noël, directeur de la programmation au Grand Théâtre arrivé en poste le 1er septembre dernier.

Démocratiser le jazz

Le jazz est parfois vu comme une musique destinée à un public très niché, voire même à une élite. Comment faire pour démocratiser le jazz?

« C'est une bonne question. Ça fait partie de notre mission, aussi, à Québec Jazz en Juin. C'est d'aller chercher les plus jeunes, aller chercher un public différent. Je vous donne un exemple : PlexusPlay, qui est vibraphoniste. Le vibraphone, ce n'est pas un instrument que tout le monde connaît. Ce n'est pas une guitare électrique ni un saxophone (…). PlexusPlay, c'est un musicien californien qui est DJ, qui fait de la musique house, des partys son et lumières. C'est vraiment fantastique, ce qu'il fait », répond Patricia Deslauriers, en disant que ce virtuose saura séduire les jeunes et les jeunes de cœur par son côté éclaté.

« Chaque style de jazz peut attirer un style de personne, ajoute-t-elle. Le jazz, c'est accessible, c'est grand, c'est vivant et ça se partage. »

Pour Christian Noël du Grand Théâtre, allier ses forces à un événement comme le Festival Québec Jazz en Juin permet de faire rayonner davantage ce style musical. « Je pense que des partenariats comme celui qu'on a mis en place cette année, c'est un des moyens », dit M. Noël. « Le Grand Théâtre investit toutes ses salles pour aider le Festival de jazz à prendre son envol. »

PlexusPlay
Le musicien PlexusPlay

Hors-festival, les concerts de la série Croissants-musique, qui présentent régulièrement des artistes de jazz, sont une belle façon de faire découvrir gratuitement ce style musical au public du Grand Théâtre, ajoute M. Noël. De plus, le STUDIOTELUS permet aussi de présenter à un coût très modique du jazz, en plus de faire rayonner des artistes émergents.

« Ça nous permet de démocratiser le tout au maximum. Et on entend bien poursuivre la série de jazz à l'année avec Piano solo, qui avait été mise de l'avant par Gilbert Dion, avec les gens du festival de jazz. Nous, nous sommes arrivés là-dedans pour prendre un peu le relais de Monsieur Dion, pour la poursuite de cette mission de faire découvrir et apprécier le jazz », poursuit Christian Noël. « On reprend le flambeau avec grande fierté, car sans lui, le jazz ne serait pas ce qu'il est à Québec maintenant. »

Visionnez un concert Croissants-Musique (2018), avec le Gilles Bernard Quartet, qui fait partie de la programmation du Festival cette année :

Hommage à un mécène

Rappelons que l'homme d'affaires Gilbert Dion, mélomane et mécène de la scène jazz à Québec, est décédé le 19 janvier dernier à l'âge de 68 ans. Il était aussi impliqué au sein de la programmation du Festival.

Cette année, durant le Festival Québec Jazz en Juin, on honorera d'ailleurs sa mémoire. « Ç'a été une dure perte. On va essayer de lui rendre hommage le mieux qu'on peut », conclut Simon Couillard.


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