Rencontre avec Antoine Corriveau
Antoine Corriveau sera de passage sur la scène de la Salle Louis-Fréchette le 19 novembre prochain pour présenter son spectacle Pissenlit. D'ici là, on vous propose une brève rencontre avec l'artiste...
Ses inspirations
Antoine, qu’est-ce qui vous a incité à faire de la musique?
À la base c’est un ami en secondaire 3. Il jouait de la guitare et composait ses propres chansons, ça m’a vraiment donné envie de faire la même chose que lui. C’est lui qui a aussi fait une grande partie de mon éveil musical. Il m’a initié à des artistes comme Bob Dylan, Bruce Springsteen, Oasis, Radiohead, Weezer. Je me suis inscrit au cours de guitare à l’école et j’ai commencé à essayer de composer. J’ai fait mes premiers enregistrements avec lui et on a eu des groupes ensemble : Higherground et Les Singes Volants. C’est la légende de ma genèse.
Quelles sont vos sources d’inspiration?
Tout et rien en même temps. Ce que je vis, ce que j’observe, ce que les gens autour de moi vivent. Je prends beaucoup de temps pour réfléchir et observer ce qui se passe autour de moi, autant dans l’intime que dans le social. Je pense que tout ça finit par se mélanger ensemble.
Votre découverte québécoise récente?
Ce n’est pas vraiment une découverte, parce que je la suis depuis quelques années déjà, mais avec son dernier disque, je suis vraiment tombé sous le charme de la musique d’Ada Lea. Son nouveau disque s’appelle one hand on the steering wheel the other sewing a garden et je le trouve vraiment très touchant. Je trouve qu’il y a une puissante honnêteté et vulnérabilité dans les textes, puis j’aime beaucoup la production.
Ses aspirations
Qu’est-ce qui vous rend le plus fier?
Je ne sais pas trop. Je n’entretiens pas de relation à très long terme avec ce sentiment. Je suis fier et content du travail que je fais chaque fois que je travaille sur un disque ou un spectacle, mais je n’y pense pas trop. Quand je termine quelque chose, j’ai généralement hâte de commencer un nouveau projet. J’ai toujours envie de faire mieux que la fois précédente.
Quel est votre rêve le plus fou?
Ça ne se dit vraiment pas en public.
À quoi ressembleront les prochains mois pour vous?
On termine pas mal la tournée de Pissenlit au Québec cet automne. J’ignore pour le moment si on ira jouer à l’extérieur du pays en 2022, mais ce serait l’objectif si je continue de faire de la scène avec ce disque. Sinon, je réfléchis déjà depuis quelques mois à la suite : j’ai bien l’intention de commencer à travailler sur un prochain disque en décembre ou en janvier.
Sa musique
Si vous aviez une ambiance à suggérer pour écouter votre matériel, ce serait?
J’aime bien l’écoute de musique active, personnellement. Je pense que c’est facile dans nos vies de mettre de la musique en background sans trop y porter attention. Durant la pandémie, j’ai commencé à faire partie d’un club d’écoute d’albums avec quatre amis. Comme nous étions tous isolés, nous avons démarré ce projet, où deux soirs par semaine, l’un d’entre nous choisit deux disques que nous écoutons tous en même temps, aux écouteurs. C’est un pas pire investissement de temps et ce n’est pas toujours facile à caser dans l’horaire, mais je trouve que l’écoute active crée un tout autre lien à la musique.
À quoi peut-on s’attendre de votre spectacle ?
C’est le spectacle d’un album qui s’est fait avec beaucoup de lâcher prise. Le concert est à cette image. Plutôt rock et sans trop de temps morts. Je voulais être fatigué après ce spectacle. J’avais envie d’un spectacle dans lequel tout est permis. Les musiciens avec qui je joue sont des guerrier.e.s, ils sont capables de tout, n’importe quand, n’importe comment. C’est tout ce que je voulais. On vient jouer des chansons que l’on a appris, mais ce qui m’intéresse le plus, c’est de sortir du cadre et c’est quelque chose qu’on se permet un peu tout le temps, ce qui rend chaque soir différent. En prime, à Québec, on sera accompagné pour la première fois de notre propre éclairagiste qui fait une conception pour le show.
Si vous deviez nommer une image pour décrire le spectacle que vous présenterez au Grand Théâtre, ce serait quoi?
C’est un peu comme la scène à la fin de Ding et Dong, le film : quand ils prennent un taxi et disent au chauffeur « dans l’sud pour 17$ » et qu’il les droppe en plein milieu du tunnel.
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